L’entreprise, qui conçoit des solutions novatrices adaptées de séchage et déshumidification pour les applications industrielles, a quitté le 30 allée des Artisans dans le parc d’activités de Fétan, pour installer son siège au 605 allée des Filiéristes, dans la même zone.
Patrick Charrondière, gérant et directeur technique de Dessica et Aurélie Faure, chargée de marketing et communication, au sein de la nouvelle zone de production de l’entreprise, au parc d’activités de Fétan, à Trévoux. Photo Progrès /Amandine EYMES
Dessica, le groupe détenu par ses salariés et dirigé par Patrick Charrondière, leader de la minorité municipale, vient de déménager… à 50 mètres, au sein de la zone d’activités de Fétan de Trévoux. L’entreprise spécialisée dans la fabrication de déshydrateurs et déshumidificateurs d’air a racheté l’ancien site de la société Saby Girardot pour y installer ses bureaux flambant neufs et sa zone de production dans un espace de plus de 1 500 m². Une acquisition et des travaux qui ont coûté 1,8 million d’euros à Dessica. Le nouveau siège social augure un bol d’air pour l’entreprise, qui projette de mettre à la location deux locaux d’une surface de 140 m², au rez-de-chaussée.
Un chiffre d’affaires en hausse
Créée en 1999, Dessica conçoit et vend des équipements pour l’industrie agroalimentaire, pharmaceutique, chimique, et du secteur de l’énergie. Concrètement, les machines de séchage participent, par exemple, au procédé de fabrication de lait en poudre ou encore la fabrication de comprimés effervescents. Si le gérant et directeur technique, Patrick Charrondière, constate une baisse de 10% de chiffre d’affaires à l’export cette année, le chef d’entreprise peut se réjouir d’un chiffre d’affaires qui rebondit nettement en 2021. Une hausse de 20% par rapport à 2020. Dessica avait vu son activité baisser de 8% en 2020, en pleine crise sanitaire.
« Une entreprise à contre-courant »
Si une partie de son activité est vouée à la location de matériel, pour le reste, l’entreprise vend principalement à des clients français, un peu d’exports en Belgique, en Espagne, et au Maghreb. « Nous nous sommes structurés pour l’export depuis seulement un an. Ce qui nous importe, c’est de faire appel à un réseau local », insiste Patrick Charrondière, qui travaille avec des sous-traitants à Trévoux ou encore à Meximieux.
« Contrairement aux entreprises classiques, on internalise le plus possible. On est un peu à contre-courant », poursuit le gérant. Depuis 2012, Dessica a changé de statut pour se transformer en une Scop (Société coopérative et participative). C’est-à-dire que les employés, dont la moitié sont salariés-associés, sont les dirigeants de leur propre entreprise. « Un fonctionnement démocratique et une force économique », confirme Patrick Charrondière, élu dirigeant par les autres salariés. Un statut qui a permis le rachat, en 2018, d’une autre scop, Bernard Tôlerie Industrielle (BTI) à Reyrieux. Cette dernière est spécialisée dans la découpe laser, le poinçonnage, le pliage, la soudure, et l’assemblage. L’air de rien, l’ensemble Dessica-BTI n’a cessé de se développer en passant de 10 salariés en 2012 à 50 salariés aujourd’hui.
Une ligne de montage de 20 mètres installée en 2022
Les nouveaux locaux permettront à Dessica d’améliorer ses espaces de travail. Dans l’espace de production, qui fait le double du précédent, des équipements sur-mesure seront conçus et fabriqués. Une nouvelle ligne de montage y sera installée d’ici à 2022.
« On est en train de développer les prototypes pour qu’elle soit opérationnelle l’année prochaine. », confirme Patrick Charrondière. Cette ligne de 20 mètres de long et quatre mètres de haut et de large produira des machines plus petites pour des artisans locaux ou des laboratoires qui auraient de plus petits volumes à traiter. « Cela faisait un an que l’on cherchait un local. Ce n’était pas simple car il n’y avait pas de place ni à Trévoux, ni à Reyrieux. Et on souhaitait rester dans le confort de cette zone », confie le chef d’entreprise labellisé Origin’Ain et French Fab. Dessica vient de déposer son brevet d’économie d’énergie suivant la vitesse de la roue déshydratante sur les unités de déshydratation de faibles puissances.
TRÉVOUX – ENTREPRISE – LE PROGRES EDITION DOMBES COTIERE DE L’AIN_ 29 OCTOBRE 2021
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