DESSiCA, la SCOP qui ne cesse de grandir

Merci au Patriote du Beaujolais pour le coup de projecteur sur notre organisation en scop qui fait entièrement parti de la philosophie de l’entreprise.

« Encore peu rependues, les sociétés coopératives essaiment progressivement en Auvergne Rhône-Alpes. En 2020, 52% d’entre elles ont été créées ex-nihilo, ce qui démontre l’appétence des jeunes entrepreneurs pour ce modèle économique participatif et éthique, qui interroge la notion du capital et qui bouscule les relations entre dirigeants et salaires. »

A Trévoux, le spécialiste de l’air sec a opéré sa transition dès 2012. Avec un certain succès

« La coopération, le fonctionnement horizontal, où tout le monde est impliqué, où chaque voix compte. Une philosophie que l’entreprise Dessica à Trévoux a faite sienne depuis 2012. Spécialisée dans la conception, la fabrication et l’installation de systèmes de déshumidification et de séchage de l’air, elle a opéré ce tournant après le départ en retraite de son fondateur. « Nous nous sommes alors posé la question de la suite, indique le gérant Patrick Charrondière, déjà associé à l’époque. Nous avions la possibilité de poursuivre en SARL, ou bien de nous tourner vers un autre modèle. » Mais lequel ? « Soit passer en Sapo (Société Anonyme à Participation Ouvrière) ou en scop. Et finalement, on a opté pour ce dernier choix. C’est celui qui nous semblait le plus simple à mettre en place pour une entreprise comme de la nôtre. »

Depuis Dessica a évolué et les six salariés-associés du départ ont été rejoints par sept autres personnes. « Et bientôt nous serons quinze puisque notre prochaine assemblée devrait entériner l’entrée de deux nouveaux associés. »

Céline Masquelier a, elle, sauté le pas en 2015, trois ans après son arrivée chez Dessica. « J’avais fait pas mal de sociétés avant ça et j’ai trouvé ici ce que je recherchais. Le fait d’être impliquée, entendue, de pouvoir être force de proposition. C’est un vrai plus qui permet de nous fidéliser. Et de nous responsabiliser. » Ce qui ne vaut pas pour autant dire que les dix « simples » salariés sont laissés pour compte. « Je me sens impliquée comme les autres, indique Aurélie Faure. Tout le monde respecte ma liberté de ne pas vouloir être associée pour le moment. » Ce que confirme Patrick Charrondière. « De toute façon Dessica toujours eu cette culture du collectif. Bien avant 2012. C’est ancré dans notre ADN. »

Le premier groupe coopératif de la région Auvergne Rhône-Alpes

A Trévoux, tous les gros investissements sont décidés collectivement, lors des assemblées générales. « Mais on se réunit aussi pour les événements plus imprévus. Comme le confinement. Ou lorsque l’on a voulu racheter un nouveau bâtiment pour nous agrandir. » « On est impliqué dans tout, confirme Céline Masquelier. A tel point que pour moi c’est presque devenu normal. »

Et, preuve que le collectif peut rimer avec développement, depuis son passage en scop, Dessica n’a cessé de grandir. « En 2012, nous étions dix salariés et nous faisions 1,7M€ de chiffre d’affaires. Aujourd’hui, nous sommes 25 et le CA est de 6M€. Mieux, la société a même pu racheter, il y a trois ans, l’entreprise BTI-Bernard Tôlerie Industrielle de Reyrieux. « Pour nous, c’était une belle opportunité puisque nous ne souhaitions plus sous-traiter la partie tôlerie. » Mais, pour que les deux entités soient sur un pied d’égalité, BTI a aussi opéré une transformation… en SCOP. « Ca nous paraissait logique que les salariés aient, également, leur mot à dire sur la stratégie de leur entreprise », indique Patrick Charrondière. C’est ainsi que Dessica – BTI est devenu le premier groupe coopératif de production d’Auvergne Rhône-Alpes. »

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LE PATRIOTE – BEAUJOLAIS VAL DE SAONE – DESSICA – TREVOUX : Société coopérative la force du collectif

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